L’aventure de Ludovic et Léonie

Scénario de Noël écrit par Marie-Popette!

Ludovic et Léonie et la boule de Noël!

Il était une fois, une boule de Noël qui était magique. Son pouvoir était de contenir tous les secrets de chacun des lutins du pays du Pôle Nord.  Elle avait appartenu à la nièce de l’arrière-grand-mère du Père Noël. Le Père Noël avait 13 frères et sœurs au total. C’était une très grande famille. …

Un jour, Comète le renne jouait avec la boule de Noël. Il la lançait avec son museau et la rattrapait avec ses pattes. Les autres rennes eurent envie de jouer avec la boule eux aussi et ils proposèrent donc à Comète d’utiliser la boule magique pour faire une partie de soccer. La boule leur servait de ballon de soccer.

Tornade, Danseur, Furie et Fringant formaient l’équipe des Rouges et Comète, Cupidon, Tonnerre et Éclair formaient l’équipe des Verts. Tout allait bien et même Furie était content de jouer avec ses amis. Tonnerre marqua le premier but!

Ensuite, Comète pris possession de la boule-ballon et fît une passe à son coéquipier Éclair. Malheureusement pour les Verts, Danseur intercepta la passe et prît possession de la boule magique. Il courrait en direction du filet adverse pour faire un but.

Cupidon, qui était le gardien de but de l’équipe des Verts, se prépara à arrêter la boule. Il y avait des éclairs qui s’échangeaient dans le regard des deux joueurs. Soudainement, Tonnerre, le plus fort, coupa l’élan de Danseur et donna un coup de sabot sur la boule.

(On voit la boule s’envoler)

(On entend le bruit du vent qui siffle grâce à la vitesse)

La boule s’envola si loin que ni Danseur, ni Cupidon, ni aucun autre des rennes ne voyaient où elle avait bien pût atterrir. Oh oh oh! C’était le Père Noël qui venait voir si tout allait bien pour les rennes et aussi pour le chargement du traîneau, car la nuit du 24 décembre arrivait dans une semaine! Les rennes bredouillaient que tout allait bien, mais le Père Noël connaissait bien ses animaux et il sentait que quelque chose ne tournait pas rond.

Les rennes avaient la tête basse, ils regardaient vers le sol ou faisaient semblant d’être occupés à ne rien faire. Ceci ne fait pas de sens, évidemment. Pour vous expliquer, je vous montre Furie qui regarde le ciel, comme s’il y avait des oiseaux à observer, ou des nuages en forme d’objets de la maison. Mais quand le Père Noël regarda le ciel à son tour, il ne vît pas d’oiseau, ni même un seul nuage. Ah si! Il y en avait bien un tout petit en forme de, de… En forme de nuage saperlipopette!

Il était rond et avait un petit prolongement sur le dessus, un peu comme une boule de Noël!

-Ah! Mais c’est un nuage en forme de boule magique que tu regardes mon petit Furie! S’exclama le Santa Claus. Glurp! Furie avala sa salive de travers. Il sentait la nervosité monter en lui. Il savait que les rennes devaient retrouver la boule avant Noël, car elle contient non seulement les secrets les plus intimes de tous les lutins, mais elle sert de carte pour retrouver le chemin du Pôle Nord lorsque Père Noël va sur le reste de la terre pour donner les cadeaux aux enfants sages.-

Qu’est-il arrivé à la boule de Noël?

???

Absolument! Elle est allée tellement loin qu’elle s’est rendue jusqu’aux pieds d’un petit garçon. Le petit grand garçon était en cinquième année du primaire, et sa sœur Léonie était en deuxième année. Ludovic allait marcher sur la boule et l’écraser sous ses bottes car il n’avait pas vu le projectile atterrir devant ses pieds. Sa sœur, plus petite, l’a tout de suite vue et s’est écriée : Attention Ludo!» avec une expression de frayeur dans le visage.

Ludovic resta tellement bête de voir sa sœur s’affoler de la sorte qu’il a su que quelque chose d’important se passait. Mais quoi? En reculant d‘un pas et en regardant autour de lui, Ludovic finit par apercevoir la boule qui était à ses pieds. Elle était tellement pleine de couleurs  et de chaleur que même la neige se mît à fondre sous la fameuse boule qui servait aussi de carte.

Ludovic et Léonie regardaient la boule et s’en approchaient comme s’ils étaient hypnotisés par elle. Les autres enfants qui étaient dans la cour d’école s’approchèrent aussi pour voir quel était cet objet lumineux, chaud et mystérieux! Les enseignantes qui étaient de garde pour la récréation s’aperçurent de l’attroupement d’enfants autour de Ludovic et de sa sœur. La plus jeune des deux enseignait en troisième année et s’appelait Martine, et la plus vieille s’appelait Marie-Pierre et enseignait aux grands de sixième. Marie-Pierre adorait le chocolat et elle aimait en donner aux enfants. Même si la loi pour une saine alimentation était en vigueur à l’école, elle donnait régulièrement du chocolat aux enfants, surtout lorsqu’elle surveillait la cour de récréation.

Un jour, l’infirmière de l’école eut vent de la rumeur qui disait que les élèves de la classe de Madame Marie-Pierre étaient des tricheurs et des privilégiés. Alors que l’infirmière voulait sanctionner l’enseignante, elle vît que c’était du chocolat noir à 70% qui était distribué aux élèves. Les deux femmes devinrent alors copines et restaient de connivence concernant la distribution de chocolat aux enfants.

Concernant la boule Gps secrets de lutins magique, Martine l’a prît dans ses mains et se brûla les gants tellement la boule était chaude. C’était un pouvoir de protection automatiquement activé lorsque les empreintes digitales qui touchaient la boule n’étaient pas reconnues. Seuls les enfants et les habitants du Pôle Nord pouvaient utiliser la boule de Noël à des fins de carte routière et de journal intime. Chaque enfant ayant vu l’enseignante se brûler les gants reculèrent de quelques pas avec le visage effrayé!

Ils ne savaient pas ce qui se passait ni comment cet étrange objet aux forces maléfiques avait atterrit dans la cour de l’École Monseigneur Richard. Ludovic, lui, affronta sa peur! Il prît son courage à deux mains et attrapa la boule du bout de ses petits doigts d’enfant, et aussitôt qu’il réalisa que ça ne lui brûlait pas les mains, il mît la boule dans son manteau d’hiver et se mît à courir, suivit de sa petite sœur, jusqu’à la maison!

Heureusement, ils n’habitaient pas bien loin de l’école primaire. Les autres enfants et les deux enseignantes avaient essayé de rattraper Ludovic et sa sœur, mais ils n’avaient pas réussi à les attraper. De plus, la méfiance envers cet objet mystérieux avait dissuadé la plupart des écoliers de courir après leur camarade de classe. Ils avaient peur d’être brûlés comme les gants de Martine.

L’enseignante Marie-Pierre alla tout de même alerter le directeur de l’école parce que deux élèves s’étaient enfuis de la cour. Ensuite, elle alla voir son amie l’infirmière, Ginette. Ginette lui dit de ne pas s’inquiéter et de retourner en classe pour enseigner la leçon de français aux enfants. «Elle se chargerait personnellement de cette affaire.» En effet, Ginette savait où Ludovic et sa sœur résidaient et elle savait qu’elle les prendrait en consultation privée dès leur retour à l’école.

Pendant ce temps, Ludovic et Léonie étaient rendus à la maison et ils étaient dans la chambre de Ludovic, avec leurs vêtements d’extérieur encore sur le dos. Ils n’avaient surtout pas pris la peine de se déshabiller avant d’examiner de plus près l’objet phénoménal.

Il y avait des faisceaux de lumière rouge et verte qui sortaient de la boule. Elle faisait un petit bruit de radio qui grésille comme lorsque tu cherches un poste de musique et que tu tombes entre deux stations.

Léonie dit : Qu’est-ce qu’on fait avec ça maintenant? On dirait que ça sert à communiquer avec les extra-terrestres!

-Mais non! Lui répond son grand frère, c’est sûrement utile à quelque chose sur la terre. Il faut absolument trouver à quoi sert cette boule et à qui elle appartient avant que maman et papa reviennent de travailler.

Ludovic prît la super boule et la regarda sous tous ses angles. Finalement, il vît une espèce de petit bouton rouge en plastique mou et il appuya dessus avec son doigt. À ce moment, les pouvoirs de la boule et tous les hologrammes qu’elle contient s’affichèrent en un menu déroulant devant les yeux de Priscilla et de son grand frère. Ils avaient la bouche béate et les yeux qui se dilataient. Les deux enfants n’en revenaient pas. Ils entrèrent dans le monde fabuleux du Pôle Nord en commençant leur lecture.

La première sélection que fait Ludovic sur l’écran contenait le secret de George le lutin. George était déjà allé faire les courses pour le Père Noël et il avait gardé la monnaie du change dans ses poches plutôt que de le rendre au comptable du Pôle Nord. Miséricorde! Léonie n’en revenait tout simplement pas. Elle commença à s’exciter en entendant une nouvelle pareille! Elle dit à son frère qu’elle souhaitait écrire un secret et renvoyer la boule au Père Noël! Mais ce n’était pas si simple. Son grand frère ne voulait pas. Ludovic était curieux et il préférait de continuer à lire les secrets des lutins.

En continuant de lire les journaux intimes, Ludovic apprît qu’un certain lutin mangeait en cachette tous les biscuits de Noël dans l’armoire de la cuisine. Il le fait pendant la nuit quand tous les autres dorment.

Fâchée de voir que son frère l’ignore, Léonie s’empara de la boule pour qu’il cesse sa lecture dérangeante. Il reprit la boule, mais Léonie la tenait bien serrée entre ses deux mains potelées. Après quelques essais, Ludovic tira tellement fort que sa sœur lâcha la boule qui tomba par terre. En touchant le sol, la carte et le système de GPS s’activèrent. La carte du Québec au Pôle Nord s’ouvrit sur l’écran hologramme dans la chambre de Ludovic. Celui-ci sauta sur la carte comme pour l’attraper, et se rendit compte que c’était un hologramme. Sa sœur rigolait en voyant Ludovic chasser du vide et s’enlacer de ses propres bras.

Ludovic se fâcha et devint rouge de colère. Il dit : ris si tu veux, petite sœur, je vais marcher jusqu’au Pôle Nord et je vais rencontrer le Père Noël en personne!

Léonie : Mais, il était au centre d’achats la semaine dernière! Nous l’avons DÉJÀ rencontré Ludovic.

Ludovic renchérit : Es-tu stupide ou quoi! Le vrai Père Noël ne porte pas de barbe synthétique! Il a de vraies bottes de cuir et sa ceinture doit être solide parce qu’il a une vraie grosse bedaine!

Léonie, avec espoir : Mais Ludo, il savait exactement ce que j’ai demandé pour Noël!

-Bien sûr qu’il l’a deviné. Tu portais un t-shirt qui disait : I love Hello Kitty!  Si tu veux y croire, c’est ta décision! Moi, je pars à la recherche du VRAI Père Noël, et si les parents posent trop de questions, dis-leur que je suis parti chez tante Claris.

– Et si je t’accompagnais?

-D’accord, alors je te mets en charge de faire un baluchon de nourriture pour nous deux. Nous devons avoir assez de nourriture pour marcher pendant 5 jours au moins d’accord?

-5 jours! Et qu’est-ce papa et maman vont faire pendant 5 jours?

– Ils mettront un avis de recherche dans le quartier. Je m’en fous. Je veux rencontrer le VRAI Père Noël!

– D’accord, je vais au moins leur écrire une lettre pour ne pas qu’ils s’inquiètent. Et ensuite, je prépare le baluchon avec des sandwichs au beurre d’arachide et aux bananes.

-Et des jus cinq agrumes!

-Et des jus cinq agrumes bien sûr.

En cherchant un morceau de papier pour écrire une lettre, Léonie se rendit compte qu’il y avait une notice sur la boule de Noël magique.

-HO! Regarde Ludo, il y a un message sur l’étiquette de la boule de Noël.

L’inscription disait : Pour utiliser le pouvoir de téléportation

1-      S’enduire de crème partout sur le corps.

2-      S’allonger sur le dos.

3-      Tenir la boule dans ses mains.

4-      Penser très fort à l’endroit de destination désirée.

NB : Si le phénomène ne se produit pas, c’est que le vide n’est pas complet dans votre tête et que vos autres pensées interfèrent avec la destination choisie.

Pour contacter le service à la clientèle, communiquez au : 514-223-8832 ou consultez un spécialiste de la méditation.

Léonie : C’est génial Ludovic! Nous allons pouvoir nous téléporter jusqu’au Père Noël.

Ludovic : Oui mais comment fait-on pour téléporter deux personnes en même temps?

Léonie : Nous allons tenir la boule avec nos quatre mains ensemble!

Ludovic était sceptique, mais il voulait tellement aller au Pôle Nord qu’il dit : Bien, nous n’avons rien à perdre d’essayer.

Alors, les deux enfants se couchèrent sur le dos et…

Léonie : Ludovic…

-Quoi encore?

-Est-ce que nous avons de la crème?

-Ah oui, c’est vrai j’allais oublier que nous devons mettre de la crème partout sur le corps pour que cela fonctionne.

-Je sais! Maman met toujours de la crème pour la peau avant d’aller au lit. Mettons celle-là!

-D’accord. Je ne crois pas qu’elle sera fâchée si nous utilisons son pot de crème à base d’huile de figue de barbarie.

-Parfait! De plus, c’est un produit naturel, alors nous pouvons nous en mettre sur le corps sans aucun danger.

-Super! Je vais ressembler à une femme avec ça. Ça sent la tante Germaine en plus.

-Hihihi! Allez frérot, c’est le prix à payer pour aller au Pôle Nord!

-Puisqu’il le faut.

Et les deux compères s’enduirent les bras, les jambes, le ventre, le dos, les pieds, le cou, les oreilles et même les narines de la pommade super chère qu’avait achetée leur mère.

En s’allongeant sur le dos, frère et sœur tenaient la boule avec leurs deux paires de mains. Et ils pensaient fort à leur destination finale désirée : le Pôle Nord!

Et quand la concentration fut à son summum, les deux amis se téléportèrent sur …

… le siège des toilettes du Père Noël. Ha! Ha! Ha! Les deux amis furent surpris de se retrouver dans un lieu si inusité, et ils ne trouvaient pas ça drôle du tout d’être ensemble dans ce lieu si intime. Mais ils étaient bel et bien arrivés à destination du Pôle Nord et le Père Noël était en train de se trimmer la barbe pour qu’elle soit belle et propre. La mère Noël aidait son mari à égaliser le tout et à bien laver et à bien rincer sa longue barbe blanche qui commençait à grisonner. Mère Noël fredonnait des airs de chansons du temps des fêtes. Elle terminait de chanter Promenade en traîneau. C’est celle qui commence par : «Au petit trot s’en va le cheval avec ses grelots.»

Et ensuite, pour taquiner son mari, elle chanta : «Père Noël, Père Noël! Apportes des bébelles, des tracteurs et des loaders pour écraser ma sœur. »

En entendant cette phrase, Ludovic, qui espionnait la scène par la fente de la porte des toilettes, se mît à rire si fort que le Père Noël se retourna avec les yeux grands ouverts et la bouche en forme de « O ». Ses yeux clignèrent une fois, puis deux fois, et tranquillement il se leva. Il ouvrit la porte des toilettes tandis que Ludovic réalisait son plus grand rêve! IL VOYAIT LE VRAI PÈRE NOËL, qui pour une fois,  n’était pas un employé à petit salaire dans un centre commercial.

La petite Léonie était inquiète que le Père Noël se fâche par leur manière peu élégante d’être entrés dans les toilettes, et sans la permission du VRAI Père Noël. Mais il était plutôt surpris que fâché. Et il se demandait qui étaient ces deux enfants qui venaient d’arriver au pays du Pôle Nord!

 Et surtout, comment ont-ils faits pour atterrir dans sa salle de bain privée?

« Depuis combien de temps sont-ils là à m’espionner? » songea le Père Noël. « Ont-ils vus mes sous-vêtements? Est-ce que je sens bon? Est-ce qu’ils m’ont vu me brosser les dents? » Jusqu’à ce que Mère Noël intervienne et leur offre une tasse de café chaud. Euh, pardon, une tasse de lait au chocolat!

          Mais bien sûr! Il y a des intrus dans mes toilettes et nous leur offrons l’hospitalité! S’exclamât le pauvre Santa qui reprenait ses esprits et essayait tant bien que mal d’attacher sa ceinture autour de ses pantalons.

Chaque année, Mère Noël devait acheter des pantalons une taille plus forte que l’année d’avant. Le pauvre Santa vieillissait, et surtout il engraissait. D’année en année, il mangeait les biscuits que les enfants lui laissaient à côté du sapin de Noël.  Et, puisqu’il travaillait, il ne prenait pas le temps de pratiquer un sport. Enfant, il jouait au tennis et tenait sa ligne. Il était svelte et musclé! C’est d’ailleurs en regardant une de ses parties de tennis que Mère Noël eût le béguin, ou plutôt devrais-je dire le coup de foudre pour le petit Nicholas. Eh oui, avant de se marier, le Père Noël était connu sous le nom de Saint Nicholas.

          Alors, que faites-vous ici? Et, par les  lumières de Cupidon, comment êtes-vous entrés chez moi? Questionnait le Père Noël.

          Ne sois pas trop dur avec eux, dit la Mère Noël avec un sourire. Après tout, ce ne sont que des enfants.

Elle avait une voix douce et rassurante. Léonie pensât que Mère Noël était un ange. Ludovic, lui, avait seulement envie de sauter sur les divans et de courir partout dans la maison ; de monter l’escalier, de voir les lutins, de regarder dans le réfrigérateur de la cuisine pour voir de quoi se nourrissait le VRAI Père Noël! Mais, par respect il demanda :

          Père Noël! Est-ce que tu peux nous faire visiter ta maison? Dit Ludo avec un grand sourire. Ludovic avait l’impression que sa bouche était tellement élastique à ce moment qu’elle resterait coincée dans cette position de joie jusqu’à sa mort!

          Bien, mmm. Le Père Noël fronça les sourcils et s’éclaircit la gorge.

Il réfléchissait. Tic, tac. Tic, tac. Ludovic, Léonie et Mère Noël se demandaient pourquoi est-ce que le Père Noël mettait autant de temps à répondre.

Les hypothèses surgirent! Peut-être qu’il va nous mettre en prison se dit Léonie. Il va nous mettre dans un cachot jusqu’à la fin des temps et nous ne reverrons plus jamais papa ni maman. Puis, elle se mit à trembler de la lèvre comme pour pleurer.

Version presque terminée! A suivre …